Je quitte donc le temple d’or et ses Sikhs. Je me dirige vers la gare pour prendre un train de nuit (préalablement réservé quelques jours plus tôt). Le train arrive sur le quai de la gare avec plus d’une heure de retard, mais rien d’anormal pour l’Inde, La garde grouille de monde, mais je ‘y sens plus à l’aise que la première fois que j’avais pris le train quelques jours auparavant. J’ai pris l’option sleeper classe, je dors sur un des 6 « lits » superposés du compartiment un peu spartiate, mais la nuit fût plus agréable que celle passée dans des bus ou taxi. Au petit matin j’arrive dans la ville d’Hardiware. A peine débarqué qu’une dizaine de chauffeurs de rishkow se précipitent sur moi pour m’amener je ne sais où, je préfère marcher un peu et me passer de leur service. J’arpente donc la rue principale ultra bruyante de cette ville afin de trouver un hôtel, accompagné par le concert des deux roues . Je trouve enfin un hôtel quelque peu miteux, mais cela fera l’affaire pour une nuit. Apres m’être posé quelque peu afin de me remettre de ma nuit de train, je prends des petites ruelles qui mènent jusqu’au Gange. Des milliers de saints et de pèlerins aussi bien adorateurs de Shiva que de Vishnou affluent tout au long de l’année au porte du grand fleuve, en quête d’un bain purificateur synonyme de salut et de vie éternelle. Pour ma part point de bain magique, je me contente de flâner, de sentir, et de contempler, la vie et l’effervescence autour de moi.
Il suffit de se promener 5 minutes sur les bords du Gange pour être transporté dans une autre dimension. Il se passe mille choses devant mes yeux, d’abord, les milliers des gens sur les quais, assis, debout allongés, seuls, en familles, avec pour compagnie des vaches qui s’allonge nonchalamment. Dans l’eau « magique » du Gange, vieillards, jeunes, nourrissons, se baignent, jouent ou font leurs ablutions. Ca grouille de monde, dans un brouhaha incessant. Plus loin des cul de jattes font la manche, les babas fument leur ganga, des marchants ambulant vendent toutes sortes de choses. Sur le Gange, les offrandes de fleur se font emportés par le courant, des gamins tente avec réussite la traversée du fleuve malgré le courant.
Après quelques heure à flâner je monte au temple qui domine la ville, à l’intérieure aussi c’est l’effervescence , tout le monde est muni de son offrande, je laisse emporté par cette procession pas moyen de faire demi tour.
A l’heure du crépuscule il règne une ambiance folle (encore une foi) au tour du temple au bord du Gange , le Har Ki Pairi, plusieurs pèlerins à l’intérieur du temple laissent consumer leur lanternes, les milliers de pèlerins au bord du Gange reprennent en cœurs des chants sacrés. Ça donne des frissons. Le soir de ma chambre d’hôtel (aux fenêtres peu épaisses) je vois passer un défiler multicolore avec des chars et des gens dansant et criant.
Cette atmosphère frénétique est certes magique et unique pour moi, mais aussi un peu fatigante.
Le lendemain , je prends donc un bus vers Rishikesh à 30 kilomètres de là, réputée plus calme, par contre plus prisée par des touristes occidentaux notamment des israéliens.
L’atmosphère à Rishikesh est en effet tout autre, il n’y a pas vraiment de centre ville à proprement dit, mais plutôt plusieurs quartiers le long du Gange. Pour accéder à mon hôtel je dois passer un pont suspendu au-dessus du Gange. Les singes vous accueillent à la sortie du pont, pas question de passer avec de la nourriture, au cas quel ils vous rançonnent avec plus ou moins de tact, au tant dire que je m’empresse de finir mon épis de maïs grillé avant de passer devant les primates. Les bords du Gange sont moins animées que à Haridwar, mais là encore beaucoup d’Indiens viennent prendre leur bain.
Rishikesh c’est aussi un au lieu de retraite spirituelles et de yoga, nombre d’occidentaux n’y séjournent rien que pour ça. Les Beatles avaient séjourné dans un Ashram à Rishikesh. Des cours de Yoga sont proposés tous les 15 mètres. Beaucoup agences proposent des tours, en rafting, des trek aux sources du Gange. Cela fait drôle de se retrouver dans un endroit touristique. Je passe 3 Jours à Rishikesh, Je sympathise avec un jeune indien Dip, qui me fait visiter les alentours.
Lendemain je fais un tour en scooter avec un israélien, les routes serpentent au milieu de forets verdoyantes et au bord du Gange, La chaleur nous invite à faire une petite baignade dans le fleuve ( encore propre à cet endroit là). Puis finissons la journée par une ballade qui a abouti à un magnifique cascade.
C’est quelques jours à Rishikesh m’on fait du bien, j’ai pu m’y reposé, faire mes lessives, ainsi que poursuivre mon livre.
Le lendemain je prends un bus pour Hardiwar, d’où je prend un autre bus de nuit qui me conduit jusqu’à à Banbassa,( ville indienne à la frontière népalaise)